Vivant est celui qui nous entoure et ce que nous sommes.
Cela regroupe le règne minéral, végétal et animal dont nous faisons parti sur cette planète Terre dans laquelle nous vivons et évoluons.
Il est important de prendre conscience que nous sommes nature dans cet écosystème interdépendant et interconnecté. Quand je dis nous sommes nature c’est que nous sommes comme elle et avec elle, avec des cycles, en mouvement perpétuel, à s’adapter à l’environnement, traverser par des mouvements de contractions et dilatations qui symbolisent la Vie.
En effet, le terme intelligence peut véhiculer cette obsession de l’humain pour son exceptionnalisme et sa suprématie sur le reste du vivant mais il n’ y a pas de supériorité.
Il est question d’un des plus grands défis pour l’humanité de demain, qui va devoir se reconnecter au vivant et mettre un peu de côter la connexion au smartphone ?
Mais pour cela il faudra tout d’abord vraiment nous questionner, c’est quoi un vivant ?
Être vivant est-ce seulement d’avoir en commun de respirer, se reproduire, se nourrir et mourir ?
Et puis nous, les humains, pourquoi semblons nous nous considérer, dans nos actes quotidiens, dans notre politique, dans notre relation aux non-humains comme un vivant d’exception?
Sommes-nous vraiment si exceptionnels ? Et si nous nous considérons comme différents, avons-nous des droits et surtout des devoirs envers les plantes, les animaux et même pourquoi pas les bactéries ?
Pourquoi l’humain rejette-il pour se qualifier le terme d’animal qui pourtant le caractérise bel et bien lui aussi ?
Est-ce que le nombrilisme de l’humain, en s’intéressant aux autres ne s’interroge pas plutôt sur lui-même ?
Enfin, s’il existe un terme dans la science du vivant qui fait débat aujourd’hui, c’est bien celui de l’intelligence. Qu’est-ce que cela veut dire être intelligent ? Qu’est ce qui se cache derrière ce terme fourre-tout ? Et pourquoi parfois l’évolution se tourne opte tantôt pour des capacités cognitives importantes mais parfois au contraire pour une simplification à l’extrême ?
Nous cheminons dans cette grande aventure du vivant vers des mondes voisins mais pourtant méconnus.
Qui aurait dit, il y a seulement quelques années, que les plantes étaient capables de réagir au vol d’une abeille, qu’elles réagissent aux sons et émettent des sons. Elle utiliseraient le bruit pour se diriger. Elles ne peuvent pas se déplacer mais elles savent très bien se servir des animaux, qui leur apportent ce dont elles ont besoin pour survivre ou se reproduire. En terme d’intelligence du vivant, ce sont les plantes qui mènent la danse, elles ont toujours su s’adapter.
Le réseau de communication et de connexion souterraine entre espèces végétales grâce aux mycéliums, champignons qui s’étendent sous terre permettant de communiquer mais aussi prendre soin, de se protéger, de se nourrir. Tout à une langue, une langue universelle.
L’empathie et les multiples aspects de la sociabilité chez beaucoup d’animaux. Il suffit aux poulpes d’observer un comportement pour le mémoriser, ou encore que des singes auraient créé un protolangage en associant plusieurs sons dans un même cri ….
Non, Sapiens n’a pas le monopole de l’intelligence !
Il est temps de reconnaître le génie du vivant et c’est pour en mesurer l’étendue que Fabienne Chauvière a mené l’enquête, en sollicitant une dizaine de chercheurs prestigieux. D’hypothèses en découvertes, c’est un univers d’une richesse insoupçonnée qui se révèle au fil des pages de son livre « L’intelligence du Vivant ».
Un monde d’autant plus fascinant qu’il pourrait bien nous inspirer des solutions d’avenir pour une croissance plus sobre et plus respectueuse.
Les Savanturiers est une émission hebdomadaire scientifique française de radio sur France Inter, créée par Fabienne Chauvière.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/les-savanturiers
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-l-intelligence-du-vivant